II. L'encre du ticket de métro
Vous vous doutez tous que les informations du ticket de métro sont codées sur la bande magnétique (cette bande foncée qui traverse le ticket dans sa longueur, à son dos). Celle-ci est en réalité une fine couche d'encre magnétique. On peut alors se demander quelles sont ses caractéristiques de cette encre et pourquoi l'utilise-t-on ?
1) Propriétés et composition
Tout d'abord cette encre a les mêmes propriétés qu'une encre d'impression classique : elle est non toxique, peu inflammable, et a une longue durée de vie.
Elle est composée de particules d'oxydes de fer. Celui-ci, aussi appelé maghémite (oxyde ferrique Fe2O3) est un pigment magnétique qui se présente sous forme de microscopiques aiguilles (environ 500 fois plus fines qu'un cheveu). Leur taille exacte est de un micron (correspond à un millième de millimètre), on peut donc à peine les discerner avec les plus puissants microscopes optiques.
Les particules d'oxyde de fer sont des matériaux ferromagnétiques (dont nous parlerons plus tard) qui vont permettre de stocker les informations. Elles se trouvent dans un milieu composé de polymères (qui vont permettre la flexibilité et la résistance de l'encre) de solvants (qui s'occupent de disperser uniformément les particules).
L'encre magnétique est utilisée pour stocker les informations sur le ticket de métro car elle est peu chère et elle possède une facilité d'application et de stockage.
2) Application sur le ticket
La couche magnétique du ticket de métro est appliquée uniformément sur le carton. Une couche de protection est ajoutée pour ralentir l'abrasion (usure par l'action du frottement) de l'enduit.
Sachez que la bande magnétique est imprimée sur un long rouleau de papier. Lorsque vous achetez le ticket, la machine se contente de couper une partie de cette bande, d'y imprimer à l'encre classique les informations visibles sur la face du ticket, et de coder la bande magnétique.